Avant tout, c’est une question d’intelligence collective

La grande question du début de l’ère industrielle –« Comment produire le plus possible » – s’est transformée sur les années 70-90 à « Comment garantir la qualité de nos produits pour damer le pion à nos concurrents » puis à « Comment produire à moindre coût, le plus possible et sans trop être regardant sur la qualité de nos produits ». Si cela vous choque, dites-le-moi, je serai ravie d’échanger avec vous sur ce sujet, en prenant exemple sur quelques cas concrets.

Ce qui ressort de cela est qu’une entreprise sert à produire…Sauf que cela ne suffit plus. On entend de plus en plus souvent un autre son de cloche : l’entreprise sert à produire et à rendre fiers ceux qui y travaillent. Être fier renforce le sentiment d’appartenance et de fait, renforce l’engagement. Plus je suis engagé, plus je me mobilise pour mon entreprise ; de là découlent des innovations, des améliorations majeures d’une part au niveau des produits / services proposés par l’entreprise (en écho aux attentes des clients) et, d’autre part, au niveau organisationnel. Et si en plus, l’entreprise s’intéresse au bien-être de ses salariés, il y a de grande chance qu’elle soit en mesure de les fidéliser.

En résumé, l’entreprise doit être à la fois performante et attentive à ses salariés. Nous l’avons vu récemment dans un autre article, la performance et le bien-être sont les 2 axes de l’intelligence collective et celle-ci n’est véritablement efficace que sur un collectif de petite taille.

Dans ce même article, nous avions également proposé quelques actions à mener pour initier le développement de l’intelligence collectif au sein de l’entreprise :

1. Encourager la coopération et la communication.
2. Organiser des réunions régulières en favorisant la participation de tous les membres de l’équipe.
3. Promouvoir la diversité et l’inclusion.
4. Développer des pratiques de leadership partagé.
5. Mettre en place des processus décisionnels participatifs.
6. Valoriser et récompenser la coopération.
7. Investir dans la formation et le développement des compétences.
8. Établir une culture organisationnelle favorisant l’intelligence collective, au travers de valeurs telles que la confiance, la transparence, la coopération et la responsabilisation.

Ces actions sont bien évidemment à l’initiative – et de la responsabilité – de la direction. En d’autres termes, les dirigeants et managers doivent apprendre à manager différemment leurs équipes…et pour cela, être certains, en amont, de posséder les compétences suffisantes. Quant aux équipes, et aux personnes qui les constituent, il y a également un changement de paradigme à engager : l’explication est juste après !

Les indispensables qualités du collectif

 

Chaque mot ayant son importance, posons-nous la question de savoir si « groupe » et « collectif » représentent la même signification (Alain Rey et al., Dictionnaire historique de la langue française, 4e éd. – Le Robert (2010)) :

• Collectif : « se dit de tout signe qui correspond à une somme ou un ensemble pluriel, et que ne distinguent pas les unités composantes ». Il provient du latin collectivus « qui groupe, rassemble ».
• Groupe : il vient de l’italien gruppo « réunion de plusieurs figures formant un ensemble, dans une œuvre d’art » (fin XVe-déb. XVIe s.), lui-même issu du germanique °kruppa « masse arrondie ». au 18^ème siècle, en France, il représente « un ensemble de personnes ayant un point commun (opinions, goûts, etc.) ».

Et si on s’intéresse maintenant au terme équipe, on apprend qu’il provient d’« équipage » (d’un bateau) ou du sport (19^ème siècle), et qu’il prend également au 19^ème siècle le sens de « groupe de personnes unies dans une tâche commune ».

Il ne s’agit pas d’être réunis dans une entreprise pour constituer une équipe, il faut avoir un objectif commun pour tous aller dans le même sens.

Et c’est ici que se situe le changement de paradigme dont nous parlions juste avant : celui de ne plus penser l’individu dans un groupe – 1 + 1 = 2 – mais faire naître et grandir le collectif au service de l’entreprise (performance) et de l’individu (bien-être) – 1 + 1 = 3.

Le collectif à portée de sabots

 

Passez du groupe au collectif n’est pas qu’une question de sémantique.

La bonne nouvelle est que si les compétences managériales peuvent être à la fois diagnostiquées et travaillées en accompagnement facilité par le cheval (voir notre article à ce sujet), il en est de même pour l’instauration et le développement de l’intelligence collective.

L’interaction avec les chevaux, peut améliorer le degré d’intelligence collective en entreprise de plusieurs manières :

• Communication et compréhension non verbale : Les chevaux sont sensibles aux signaux non verbaux et à la communication non verbale. En travaillant avec eux, les individus développent leur capacité à communiquer efficacement sans mots. Cela favorise une meilleure compréhension des dynamiques de groupe et renforce la capacité des membres de l’équipe à lire les signaux subtils des autres, en d’autres termes, leur capacité d’empathie.
• Coopération et cohésion d’équipe : Les activités avec les chevaux nécessitent souvent une coopération étroite entre les membres de l’équipe pour atteindre un objectif commun. Cela favorise le partage des responsabilités et renforce le sentiment d’appartenance à une équipe.
• Leadership et prise de décision collective : Travailler avec des chevaux peut mettre en lumière les différents styles de leadership au sein de l’équipe. Les exercices pratiques permettent d’observer comment les membres de l’équipe prennent des décisions collectivement, identifient et suivent les leaders naturels, et s’adaptent aux situations changeantes.
• Résolution de problèmes et créativité collective : Les défis posés par les mises en situation avec les chevaux encouragent l’équipe à trouver des solutions créatives et innovantes. Cela stimule la pensée collective et encourage l’exploration de différentes approches pour résoudre des problèmes.
• Confiance et respect mutuel : Interagir avec les chevaux nécessite de développer la confiance et le respect mutuel. En renforçant ces qualités au sein de l’équipe, cela crée un environnement où les membres se sentent à l’aise pour exprimer leurs idées et opinions, renforçant ainsi la dynamique d’intelligence collective.
• Apprentissage expérientiel partagé : Les expériences vécues ensemble avec les chevaux fournissent des leçons concrètes qui peuvent être partagées et discutées par l’équipe. Cela favorise un apprentissage commun et permet à chacun de tirer des enseignements collectifs des expériences individuelles.
• Sensibilisation à la diversité des talents : Travailler avec les chevaux révèle souvent une diversité de talents au sein de l’équipe. Cela peut encourager l’appréciation des compétences individuelles et la valorisation des contributions diverses, ce qui est essentiel pour renforcer l’intelligence collective.

Et si vous vous lanciez ?

Des notions fondamentales comme la coopération, la communication transversale, la responsabilisation, le leadership partagé et la confiance, seront les moteurs du déploiement de l’intelligence collective dans votre entreprise.

Ciblez-les car vous aurez entre les mains les facteurs clé de la réussite de votre collectif.

En intégrant l’accompagnement facilité par le cheval dans les programmes de développement professionnel, une entreprise peut offrir à ses collaborateurs une expérience unique pour renforcer leurs compétences relationnelles, améliorer leur travail d’équipe et favoriser une culture d’intelligence collective. Les leçons apprises lors des sessions avec les chevaux peuvent être directement transférées et appliquées dans l’environnement de travail.

Le plus dur est de passer le pas ! Si vous avez le moindre doute, la moindre question quant à l’efficacité et la pertinence d’un tel accompagnement, dites-le nous (c’est par ici).